En août 2020, le Gouvernement français a confié à l’Ademe et l’Arcep la réalisation d’une étude. Celle-ci visait d’abord à mesurer l’empreinte environnementale du numérique en France. Elle avait également pour objectif d’identifier des leviers d’actions et des bonnes pratiques pour la réduire.
Cette étude a montré l’impact environnemental significatif que les centres de données (ou datacenters en anglais) ont, notamment de par leur consommation d’énergie élevée et leur utilisation d’équipements électroniques.
Datacenters : en quoi impactent-ils l’environnement ?
Les datacenters consomment beaucoup d’énergie. Cette consommation permet d’alimenter les serveurs, les équipements de refroidissement ainsi que les autres infrastructures nécessaires à leur fonctionnement. De plus, selon certaines estimations, les centres de données peuvent représenter jusqu’à 3 % de la consommation électrique mondiale. Or, cette énergie est souvent produite à partir de sources fossiles, ce qui entraîne des émissions de gaz à effet de serre et contribue ainsi au changement climatique.
Par ailleurs, les centres de données utilisent de nombreux équipements électroniques. Parmi eux figurent les serveurs, les commutateurs et les routeurs. Ces dispositifs ont généralement une durée de vie limitée. La gestion des déchets électroniques peut alors poser des problèmes environnementaux. En effet, les équipements obsolètes peuvent contenir des matériaux dangereux et ne sont souvent pas recyclés correctement.
Mais encore, les datacenters utilisent souvent de l’eau pour le refroidissement, ce qui peut poser des problèmes dans les régions où l’eau est rare. Les tours de refroidissement peuvent également libérer de la vapeur d’eau, qui peut contribuer à la pollution atmosphérique.
Un bilan peu jovial, qui met en avant la nécessité d’agir sur le sujet. Il est temps d’opter pour des solutions plus écologiques comme notre datacenter Hyperion.

Les chiffres de l’étude de l’ADEME
Les datacenters sont des bâtiments fortement consommateurs d’électricité dits électro-intensifs. L’étude ADEME-Arcep de janvier 2022 « EVALUATION DE L’IMPACT ENVIRONNEMENTAL DU NUMERIQUE EN FRANCE ET ANALYSE PROSPECTIVE, rapport 2/ 3 » indique même les chiffres suivants :
- En France en 2020, 63.6% de la consommation énergétique numérique est due aux terminaux (ordinateurs, téléphones, écrans, consoles, imprimantes, IoT …). 22,3% est due aux datacenters et 14,1% due aux réseaux.
- La consommation d’électricité des datacenters est ainsi estimée à 11,6 TWh en 2020
- Le Power Usage Effectiveness (PUE) moyen des datacenters en France : 1,69 (vs 1,10 seulement pour notre solution Hyperion)

Consommations énergétiques dans le numérique : quel avenir ?
L’étude de l’ADEME met en évidence que le numérique est responsable de près de 17 millions de tonnes équivalent CO2 soit 2,5% de l’empreinte carbone de la France et de 10% de sa consommation électrique soit 48 TWh.
Si aucune action n’est prise à l’avenir, les émissions de gaz à effet de serre dues aux usages numériques des Français pourraient être multipliées par près de trois d’ici à 2050, selon l’étude conjointe de l’Arcep et de l’Ademe (3ème volet troisième volet du 06 mars 2023)
Avec ce scénario, l’empreinte carbone du numérique augmenterait de 187 % en 2050…